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Le Blog d'un Communiste Alençonnais
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25 février 2009

En Martinique, la tension monte

Privés de carnaval, les Martiniquais ont fait monter la tension d'un cran, mardi 24 février, à Fort-de-France, selon un schéma voisin de celui de la Guadeloupe, voilà quelques semaines. La nuit a été émaillée d'échauffourées entre des jeunes et les forces de l'ordre. Plusieurs magasins ont été pillés. Des barrages enflammés ont coupé plusieurs grandes artères de la ville. Un coup de fusil a été tiré, sans faire de victime.

Dans la journée, quelque 2000 manifestants avaient encerclé la préfecture, aux cris de "Négociez, négociez !", tantôt secouant les grilles, tantôt dansant aux rythme des tambours et reprenant en cœur des mélopées.

A la mi-journée, les représentants du patronat qui voulaient sortir pour passer à table, ont été contraints par force de rester à celle des négociations.

Dans la soirée, l'ambiance est devenue survoltée : pneus brûlés, poubelles incendiées et caillassage de la préfecture. Vers 18 heures, une quinzaine de jeunes masqués, armés de barres de fer, de pneus et de bidons d'essence ont fait irruption dans les jardins, repoussés par le service d'ordre du "Collectif du 5 février 2009", qui mène le mouvement social.

Il a fallu plusieurs suspensions de séance, avant que les discussions ne reprennent, entre le Collectif et les élus locaux, puis entre ceux-ci et les patrons.

La Martinique fait encore le grand écart. Les syndicats demandent 354 euros d'augmentation pour tout le monde, alors qu'au bout d'une nuit de négociation, le patronat a proposé des hausses entre 10 et 60 euros mensuels. Les discussions doivent reprendre jeudi.

La journée de mercredi est attendue avec inquiétude. Le 25 février, mercredi des Cendres, on brûle et on pleure le roi du Carnaval. "Mais ce n'est pas Vaval qui va brûler demain, pronostiquait un manifestant, c'est la préfecture".

Comme en Guadeloupe, le gouvernement joue le pourrissement !

Un mort ne suffit-il pas ? Le gouvernement doit négocier et entendre les revendications du LKP et du collectif du 5 Février

On laisse passer le carnaval et on va resserrer les boulons", menace un membre du LKP. Alors que les représentants des collectivités locales doivent rencontrer le premier ministre à Paris, jeudi, l'Etat avait décidé pour mercredi, de jouer la politique de la chaise vide à Pointe-à-Pitre et d'annuler pour le deuxième jour consécutif la réunion plénière de négociations. Un mercredi de cendres !

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